Figure 1 La Presse (Montréal), 1er mars 1900, page 1. Les jeunesses impérialiste et nationaliste ne se contentent pas de paroles et d’écrits, elles passent aux actes (Pelletier, 1963, p. 342) (fig. 1). Après ses premières défaites en Afrique australe, le monde anglophone se sent humilié. Il est exaspéré. Il craint le « désastre d’un jour à l’autre (Un incident regrettable et ses leçons, 1900, p. 2) ». Il pousse un soupir de soulagement le 1 er mars 1900. La délivrance de la garnison de Ladysmith [1] au Natal annonce enfin la victoire britannique sur les Boers. Ouf! Or, la tension accumulée au fil des mois atteint le point d’ébullition au Québec. Les élites anglo-protestantes et franco-catholiques de Montréal choisissent la voie du « cloisonnement institutionnel » depuis le début du XIX e siècle. « Ce système [basé sur l’ethnie et la religion] réussit assez bien à contenir les conflits ouverts […] [.] Le plus spectaculaire survient dans le contexte de la guerre des Boers (Lintea
Et si le Québec se rapproche de l'Afrique du Sud